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Vous vivez en France et souhaitez faire venir votre conjoint ou vos enfants restés à l’étranger ? Le regroupement familial est une procédure encadrée par la loi, mais souvent longue et exigeante. Voici l’essentiel à savoir pour mettre toutes les chances de votre côté.
1. Qui peut demander un regroupement familial ?
Vous devez remplir plusieurs conditions :
- Être étranger en situation régulière, titulaire d’un titre de séjour d’au moins 1 an ;
- Résider en France depuis au moins 18 mois (ou 1 an pour certains titres) ;
- Vouloir faire venir votre conjoint (marié) et/ou vos enfants mineurs non mariés ;
- Avoir des ressources stables et suffisantes (hors aides sociales) ;
- Disposer d’un logement adapté à la taille de votre famille.
Important : Le PACS ou la vie maritale ne suffit pas. Seul le mariage légal est reconnu pour cette procédure.
2. Quelles ressources faut-il justifier ?
Vos ressources doivent être au moins équivalentes au SMIC (environ 1 766 € net par mois en 2025) pour un couple sans enfants. Ce seuil augmente selon le nombre de personnes à accueillir.
Les revenus doivent être stables, réguliers et légaux (salaire, revenus d’activité, retraite, etc.).
3. Le logement : un critère décisif
Vous devez démontrer que vous disposez d’un logement salubre et assez grand, selon des critères fixés par région (surface minimale, nombre de pièces, etc.).
L’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) vérifiera ce logement par une visite sur place.
4. La procédure étape par étape
- Dépôt de la demande auprès de l’OFII compétent (dossier papier à envoyer par courrier).
- L’OFII instruit la demande, vérifie les conditions (revenus, logement).
- Le maire de votre commune est consulté.
- Une décision préfectorale est rendue (délai moyen : 6 à 12 mois).
- En cas d’accord, votre famille peut obtenir un visa long séjour pour venir en France.
5. Les pièges à éviter
- Mariage récent ou à distance sans vie commune réelle : suspicion de mariage frauduleux.
- Ressources insuffisantes ou irrégulières (CDD très courts, intérim non justifié).
- Logement inadapté (trop petit, insalubre).
- Dossier incomplet ou mal préparé : la préfecture n’accorde pas de seconde chance.
6. En cas de refus : que faire ?
Un refus de regroupement familial peut être contesté :
- Par recours administratif (gracieux ou hiérarchique) dans un délai de 2 mois ;
- Par recours contentieux devant le tribunal administratif.
Un avocat peut identifier les failles du refus, rassembler des preuves et vous accompagner dans la contestation.